#Moi aussi ?

#ME TOO a ouvert un espace des paroles. Des femmes du monde entier ont dévoilé et dénoncé les violences sexuelles qui leur sont faites.

L’installation consiste en 2 panneaux passe-tête :

– le 1er représente ce qui pourrait être un père et son fils, l’un à côté de l’autre

– Et l’autre un couple hétérosexuel

Cette installation qui reprend l’ashtag #ME TOO en le francisant et en lui accolant un point d’interrogation « #MOI AUSSI ? » propose au public de s’interroger sur deux choses en l’invitant à prendre la place des protagonistes :

  •  « ai-je moi-même été victime de violences sexuelles ? »

Quand on sait que la sidération peut provoquer des amnésies traumatiques, les souvenirs peuvent mettre des dizaines d’années à réémerger. L’inconcevabilité de tels faits protège les auteurs.

  • et la place des auteurices de violences sexuelles.

Quand on sait qu’une femme sur 4,

un homme sur 6 sont victimes de violences sexuelles en France,

qu’un enfant sur 5 a connu des violences sexuelles,

que 5 à 10% des enfants seraient victimes d’inceste.

Et qu’entre 25 et 43% des hommes disent avoir perpétré au moins une fois dans leur vie une agression sexuelle ou une pénétration par la contrainte.

On peut se demander pourquoi si peu d’auteurs sont dénoncés, connus, poursuivis et pourquoi ils ne reconnaissent pas les actes. Il s’agit de montrer que malheureusement ces faits sont courants et sont souvent le fait de proches. 

Marie-Aude CORNU / 2021